La tête de Turc des partisans du cinéma d’auteur

Gérard OuryElle y est en effet l’élément extérieur jeté dans la tourmente orchestrée par le couple Doillon-Birkin. Une expérience d’hystérie contrôlée, souvent difficile, toujours attachante. Mais aussi le risque d’être cataloguée actrice « intellectuelle » et marginale. Une impasse dont la tire Gérard Oury en l’opposant à Coluche dans e La vengeance du serpent à plumes ». Gérard Oury ! Le symbole du cinéma commercial, la tête de Turc des partisans du cinéma d’auteur. Pourtant, Oury a toujours eu l’intelligence de regarder ce qui se passe autour de lui, de ne pas se limiter à une famille de stars. Pour Maruschka, c’est une étape importante, même si le film n’est pas réussi. « Ce n’est peut-être pas le genre de cinéma qui me donne le moyen d’exprimer ce que j’ai en moi, déclare-t-elle aux Cahiers du Cinéma, mais ça m’a appris en même temps une grande humilité.

L’acteur qui font sont « ego trip » sur sa souffrance et ses sentiments, c’est vraiment tous ce dont on n’a pas besoin dans ce genre de film. Donc, c’est un peu mettre les choses en place, se rendre compte que le cinéma c’est aussi la lumière, Le rythme, la technique.
L’expérience Oury l’aide d’ailleurs à reprendre avec plus d’assurance « Via Mala », un feuilleton TV allemand qu’elle a commencé quelques mois après « Prénom Carmen », et qui lui vaudra, avec cinquante millions de spectateurs, d’être sacré l’actrice la plus populaire d’Allemagne. « Maruschka Detmers fait sensation dans « Le Diable au corps », qui fait scandale pour une scène de fellation, peut-on lire dans le très « sérieux »Dictionnaire du cinéma de Jean Tulard (bouquin Laffont). C’est dire si l’épiphénomène d’une scène « scandaleuse » a aujourd’hui occulté le sens d’un film que l’actrice à accepter d’instinct. « Si le film est choquant, dit- elle par la suite, c’est la violence des émotions, et ce rejet de la normalité, cette autre approche d’une histoire. » Cette déclaration peut également s’appliquer à « Y a bon les blanc », autre film à scandale, le réalisateur Marco Ferren, y critiquant les missions humanitaires Ferreri est, comme Godard, inclassable, « Ce sont tous les deux des voleurs de sentiments, toujours à l’affût dit Maruschka.
Claude Zidi
Ils filment l’infilmable » La deuxième fois que j’ai rencontré Maruschka Detmers, elle tournait « Deux » de Claude Zidi. « Tous ce que je sais, c’est que c’est vraiment un film à deux personnages et que Gérard Depardieu ne va pas tirer la couverture à lui », disait –elle en riant.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *